Racailles

Et comme à l'époque soviétique justement, à l'envers des salopards bien mis il y a ceux qui ramassent les miettes et les claques. Nul doute en effet que la réalité des "petits" d'aujourd'hui est peu ou prou la même que celle de la fin de l'ère communiste. Vladimir Kozlov - à ne pas confondre avec son homonyme catcheur de profession, malgré leur appétence commune pour la violence brute- a été un de ceux-là: poussé dans une cité radieuse de banlieue russe au temps de la pérestroïka, ses romans dépeignent… les cités radieuses de banlieue russe au temps de la pérestroïka. Les ados y vivent, entre misère, alcool et éducation sommaire. C'est le versant violent, alcoolisé, social et crasseux du roman noir russe, témoin de bouleversements spectaculaires qui pour beaucoup ont eu pour seul résultat de ne rien changer. Par son titre et son propos, son roman Racailles n'est pas sans rappeler, en dépit du contexte, une réalité eacute;galement bien française.


Par Kevin Muscat


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